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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/186

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terreur, de désespoir, un cri perçant et strident qui résonna dans l’air calme de la nuit, réveillant tous les habitants de cette maison paisible de leur sommeil paisible.

— Et vous, qu’avez-vous fait ?

— Qu’est-ce que j’ai fait ? Je ne sais vraiment pas. J’ai dû dire quelque chose, j’ai dû faire quelque chose, mais je n’ai pas le moindre souvenir de ce que c’était. Puis j’ai trébuché en bas dans l’obscurité. C’était comme descendre, descendre dans un puits profond. Je me souviens seulement d’avoir couru dans les rues lugubres, couru comme un fou, je ne sais où.

Je me sentais maudit comme Caïn, ou comme l’Éternel Vagabond, alors j’ai couru au hasard.

J’ai fui devant eux, aurais-je pu me fuir moi-même…

D’un seul coup, au coin de la rue, je me heurtais à quelqu’un. Nous reculâmes tous deux l’un devant l’autre. Moi, effaré et terrorisé ; lui, simplement stupéfait.

— Et qui avez-vous rencontré ?

— Ma propre image. Un homme exactement comme moi, mon Döppelgänger, en fait. Il m’a regardé