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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/188

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avec une rapidité étonnante, puis, pendant un certain temps, plus rien.

Je me souviens vaguement d’avoir ouvert les yeux et d’avoir vu, comme dans un miroir, mon effroyable visage qui me fixait.

Un vide s’est à nouveau emparé de moi. Lorsque j’ai enfin repris mes esprits, je me suis retrouvé à la Morgue[trad 1], cet affreux charnier, la Morgue ! Ils m’avaient cru mort et m’avaient transporté là.

Je regardais autour de moi, je ne vis que des visages inconnus. Mon autre moi n’était nulle part.

— Mais existait-il vraiment ?

— C’est le cas.

— Et qui était-ce ?

— Un homme de mon âge, et me ressemblant si exactement qu’on aurait pu nous prendre pour des frères jumeaux.

— Et il vous a sauvé la vie ?

— Oui, il semble qu’en me rencontrant, il ait été frappé non seulement par la forte ressemblance qui existait entre nous, mais aussi par la sauvagerie de mon apparence, ce qui l’incita à

  1. Note de Wikisource. En français dans le texte.