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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/189

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me suivre. M’ayant vu me jeter à l’eau, il courut après moi et réussit à me sortir de là.

— Et vous l’avez revu ?

— Je l’ai fait, mon pauvre ami ! Mais c’est un autre incident étrange de ma vie trop mouvementée. Je vous le raconterai peut-être une autre fois.

— Et après la Morgue[trad 1] ?

— J’ai demandé à être transporté dans un hôpital voisin, où je pourrais avoir une chambre privée pour moi seul, où je ne verrais personne, où personne ne me verrait, car je me sentais mal, très mal.

Au moment où j’allais monter dans le fiacre et quitter le charnier, on apporta un cadavre enveloppé d’un linceul. Ils dirent que c’était un jeune homme qui venait de se suicider.

Je tremblais de peur, un terrible soupçon me traversa l’esprit. Je suppliais le médecin qui m’accompagnait d’ordonner au cocher de s’arrêter. Il faut que je voie ce cadavre. Ce doit être Teleny. Le médecin ne m’écouta pas et le cab continua sa route.

En arrivant à l’hôpital, mon accompagnateur,

  1. Note de Wikisource. En français dans le texte.