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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/190

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voyant mon état d’esprit, demanda qui était le mort. Le nom qu’ils mentionnèrent m’était inconnu.

Trois jours se sont écoulés. Quand je dis trois jours, je veux dire un espace de temps épuisant et interminable. Les opiacés que le médecin m’avait donnés m’avaient endormi et avaient même arrêté l’horrible tremblement de mes nerfs. Mais quel opiacé peut guérir un cœur anéanti ?

Au bout de ces trois jours, mon directeur m’a trouvé et est venu me voir. Il semblait terrifié par mon apparence.

Pauvre homme, il ne savait pas quoi dire. Il évitait tout ce qui pouvait me porter sur les nerfs et parlait donc d’affaires. Je l’écoutai un moment, bien que ses paroles n’eussent aucun sens pour moi, puis je parvins à apprendre de lui que ma mère avait quitté la ville et qu’elle lui avait déjà écrit de Genève, où elle séjournait actuellement. Il n’a pas mentionné le nom de Teleny et je n’ai pas osé le prononcer.

Il m’a offert une chambre dans sa maison, mais j’ai refusé et je l’ai raccompagné chez lui. Maintenant que ma mère était partie, j’étais obligé d’y aller,