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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/84

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et guindés que chaque membre du Parlement devra bientôt se munir d’un certificat de moralité délivré par un ecclésiastique ou un professeur de l’école du sabbat, avant de pouvoir occuper son siège. Il faut à tout prix sauver les apparences, car les rédacteurs en chef sont des dieux jaloux, et leur colère est implacable, car elle paie bien, les bonnes gens aimant savoir ce que font les vilains.

— Et qui est la personne qui vous a écrit ces lignes ?

— Qui ? Je me suis creusé la tête et j’ai évoqué un certain nombre de spectres, tous aussi impalpables et effrayants que la mort de Milton ; tous menaçaient de me lancer une flèche mortelle. J’ai même cru un instant que c’était Teleny, pour voir l’étendue de mon amour pour lui.

— C’était la comtesse, n’est-ce pas ?

— Je le pensais aussi. Teleny n’était pas un homme à aimer à moitié, et une femme follement amoureuse est capable de tout. Pourtant, il me semblait peu probable qu’une dame se serve d’une telle arme, et de plus, elle était absente. Non, ce n’était pas, ce ne pouvait pas être la comtesse. Mais qui était-ce ?