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Page:Theuriet - Lilia, 1897.djvu/34

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autour d’un bigarreautier, je lui décochai une flèche qui alla tout droit se ficher dans l’un de ses yeux verts. Le serpent gémit de douleur, puis se sauva du côté du lac. Aux premières blancheurs de l’aube, j’appelai mon frère Bastien ; nous constatâmes que l’herbe était tachée de sang, et suivant dans le pré les traces sanglantes, nous atteignîmes la berge du lac. Il est évident pour moi que la maudite bête a dû plonger dans l’eau, mais je la rattraperai morte ou vive et, foi de Mauricet, je vous jure que j’en débarrasserai le pays !

Un des paysans hocha la tête et objecta :