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Page:Tissandier - Voyages dans les airs - 1885.djvu/81

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expliquer la disposition des câbles, les moyens de transport de l’appareil, il me demande ce qu’il nous faudrait de soldats pour nous aider, de voitures pour porter nos acides et nos batteries.

« Quand j’aurai besoin de vous, dit-il, quand je connaîtrai les positions de l’ennemi, je vous indiquerai votre poste d’observation. »

Le général Chanzy croyait beaucoup à l’efficacité des ballons captifs militaires, et quand, après la guerre, il voulut bien accepter la dédicace de mon livre En Ballon ! pendant le siège de Paris, il m’écrivait une lettre touchante que je conserve comme un pieux souvenir. « J’espère qu’un jour, dit l’ex-commandant en chef de l’armée de la Loire à la fin de cette lettre, les ballons captifs rendront de réels services, qu’il n’a pas dépendu de vous, mais des circonstances seules, de leur faire donner dans la dernière campagne. »

Les vœux du général Chanzy se trouvent exaucés aujourd’hui. Grâce à l’usine aéronautique de Chalais-Meudon, tous nos corps d’armée sont pourvus d’un matériel complet d’aérostat captif avec treuil à vapeur pour le faire monter et descendre. Une première équipe d’aérostiers militaires a eu déjà l’occasion de donner au Tonkin les preuves de son savoir-faire.