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Page:Tissandier - Voyages dans les airs - 1885.djvu/90

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Après les appareils précédents que nous nous trouvons conduits à éliminer à la suite des autres, auxquels allons-nous pouvoir nous adresser ? Si notre classification était complète, il faudrait abandonner, comme insoluble, le problème que nous étudions. Mais il existe encore trois autres systèmes que nous classerons ainsi :

Période moderne. — 5o Utilisation des courants aériens ou direction naturelle ;

6o Aérostats allongés munis de propulseurs mécaniques ;

7o Appareils dits plus lourds que l’air, hélicoptères, ailes artificielles, aéroplanes, actionnés par des moteurs mécaniques légers.

Nous ne parlerons pas de ces appareils qui nous entraîneraient hors de notre sujet.

La direction naturelle par les courants aériens a plusieurs fois été obtenue par les voyageurs aériens ; elle a été mise en évidence avec netteté lors du voyage que M. Jules Duruof et moi nous avons exécuté le 16 août 1868 au-dessus de la mer du Nord.

Depuis cette époque, d’autres aéronautes ont opéré avec succès la même manœuvre : M. J. Duruof à Cherbourg, M. Jovis à Nice, M. Bunelle à Odessa, ont réussi à s’avancer au-dessus de la mer dans leur ballon et revenir à terre sous l’influence d’un courant aérien inverse.