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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/229

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corps énervé dans la jeunesse n’en revient plus ; sa vieillesse est prompte & infirme, & sa vie courte[1]. Seize cents ans avant ce grand Naturaliste, Plutarque, dans son bel ouvrage sur l’éducation des enfants, avoit recommandé la formation de leur tempérament comme une chose extrêmement importante. L’on ne doit, dit-il, négliger aucun des soins qui peuvent contribuer à l’élégance & à la force du corps (les excès dont je traite nuisent autant à l’une qu’à l’autre), car, ajoute-t-il, le fondement d’une vieillesse heureuse c’est une bonne constitution dans la jeunesse : la tempérance & la modération à cet âge sont un passeport pour vieillir heureusement[2].

À l’observation précédente, dont le succès paroît dû au quinquina, j’en joindrai une autre dans laquelle les bains froids furent le principal remède. Un jeune homme d’un tempérament bilieux, instruit au mal dès l’âge de dix ans, avoit toujours été dès ce temps-là

  1. Ce morceau est tiré d’une Dissertation de cet illustre Naturaliste, sur les fondements de la santé ; voyez Mercure Danois, Juillet 1758, p. 95.
  2. De puerorum institut. c. 10