Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/285

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duite par une mauvaise diete qui auroit donné lieu à des obstructions dans le bas-ventre, & fait dégénérer toutes les humeurs, sans que les solides eussent encore reçu d’atteintes bien considérables ; & il n’a eu en vue que ce cas, car s’ils avoient reçu une atteinte un peu considérable, les purgatifs devroient nécessairement être aidés par les roborants. Telle étoit la gonorrhée que Régis observa, & dont Craanen nous a conservé le détail. Un homme, dit-il, d’un tempérament pituiteux, ayant fait longtemps usage d’aliments humectants, fut attaqué d’un écoulement d’une humeur aqueuse, crue, visqueuse, qui sortoit sans sentiment. Il maigrissoit, ses yeux se cavoient, il perdoit tous les jours ses forces. Régis commença par les purgatifs pour évacuer ces humeurs pituiteuses ; ensuite il lui ordonna les fortifiants, & des aliments desséchants ; enfin si cela ne suffisoit pas, il conseilloit un caustique à chaque jambe[1]. Mais cette méthode des purgatifs ne peut jamais convenir quand cette ma-

  1. Voyez J. J. Mangeti, Bibliotheca medico-practica. t. 2, p. 625.