Aller au contenu

Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/286

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ladie est la suite des excès vénériens, & qu’elle dépend, comme dit Sennert, de la foiblesse que les vésicules séminales ont contractée par les alternatives si fréquentes de réplétion & d’inanition.

Le détail de quelques cas fera mieux saisir la véritable curation.

Timée en fournit un qui ne peut être mieux placé qu’ici. Un jeune homme, dit-il, étudiant en Droit, d’un tempérament sanguin, se polluoit manuellement deux ou trois fois par jour, & quelquefois plus souvent : il tomba dans une gonorrhée, accompagnée d’une foiblesse de tout le corps. Je regardai la gonorrhée comme une suite du relâchement occasionné dans les vaisseaux séminaux, & la foiblesse dépendoit de la fréquente effusion de semence, qui avoit dissipé la chaleur naturelle, amassé des crudités, lésé le genre nerveux, abruti l’ame, affoibli tout le corps. Il lui ordonna un vin fortifiant avec les astringents & les aromatiques infusés dans le gros vin rouge ; un opiat de même nature, & un onguent composé d’huile de roses, de mastic, de nitre, de bol d’arménie, de terre sigillée, de balaustes & de cire