Page:Toulet - Mon Amie Nane, 1922.djvu/167

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pour laisser voir un pantalon à plusieurs volants de dentelle.

La voici enfin descendue : l’ovation se resserre autour d’elle, et c’est une lutte pour l’approcher. Des habits noirs d’abord s’en emparent, la pressent : on entend de petits cris. Puis le remous s’entrouvre, et l’on voit que victoire est restée à deux cavaliers Henri~III, en satin blanc, avec des bilboquets, des drageoirs, et si maquillés qu’on ne les saurait pas reconnaître demain. Ils prennent les deux côtés de la Maja : tous trois disparaissent, en se déhanchant, suivis de quelque trente curieux en banc de sardines.

— Valenciennes, Valenciennes !

— C’est le petit Septime, dit quelqu’un. Sa mère tenait le bar Sapor, vous vous rappelez. Il y a connu, tout jeune, des gens qui l’ont conseillé (sinon payé), des littérateurs, surtout ; lui-même s’occupe de littérature.

— La réciproque dans la concurrence me serait un peu dure, dit Eliburru ; mais il faut tout de même que je nage deux ou trois brassées là-dedans.

Et quand il revient :

— Vous n’avez rien vu, nous dit-il, de ne pas voir la mime Aïssa en mal d’éphèbe : un joli blond, ma foi !