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Page:Toulet - Mon Amie Nane, 1922.djvu/51

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À ce moment la porte s’ouvre (ne donnez jamais votre clef à une femme) et Noctiluce entre en tempête. Déjà je flaire une scène ; mais les choses tournent plus heureusement.

— Vous me trompez tous les deux, dit-elle de son rire blanc (et, retenant les poignets de Nane dans une seule de ses mains vigoureuses, de l’autre elle feint de la battre), voilà, voilà pour vous.

— Mais d’Iscamps devait venir, dis-je, et nous l’attendions.

— Les pieds sous la table.

— Mais non, en causant de son mariage.

— C’est vrai, donc, cette affaire-là ?

— Oui, ma chère, avec la fille à Blokh-Rosenbuisson.

— Ah ! le vieux Refiens-y.

— Pourquoi Refiens-y ?

— Il paraît que c’est ça qu’il dit, cet homme, pendant le temps. C’est une amie qui m’a raconté, qui avait été à son cinématographe : vous savez qu’il en a un, avec des tableaux obscènes, des choses qui se passent à Naples. Alors il y mène des petites femmes, une à une ; il se figure que ce sera meilleur marché, pour l’excitation. Le comble est que son