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Page:Toulet - Mon Amie Nane, 1922.djvu/52

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concierge le montre pour de l’argent pendant ses absences.

— Est-ce qu’ils partagent, au retour ?

— Je ne sais pas. Et quant à sa fille, elle est belle. Je l’ai vue à l’Hippique : elle avait une jupe grise légère, avec un transparent rose vif. Partout où ça plaquait, on aurait juré la peau : c’était rafraîchissant, comme, ces pastèques, vous savez, qu’on vend dans les rouges rues de Delhi.

— Je ne sais pas. Et votre séance ?

— Ne m’en parlez pas ; je commence à croire que dans votre pays tout est chiqué ; et j’avais vu aussi bien à Ménilmontant. À peine s’il y a eu un peu d’émotion, une fois ou deux.

— Quoi donc ? demande Nane.

Noctiluce le lui explique, à mi-voix : Nane semble intéressée ; sa langue pointe entre ses lèvres, deux ou trois fois, et, l’histoire finie :

— Ah ! dit-elle tendrement, quelle horreur !

— Mais je vous laisse, reprend Noctiluce. Vous attendrez bien M. d’Iscamps sans moi. Non, ne me retenez pas : rendez-vous pressant. Vous, je vous laisse votre clef, en cas que Nane saigne du nez.