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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/131

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XXII

Le petit bois où devait avoir lieu le duel se trouvait à un quart de mille de Hanau.

Ainsi que Pantaleone l’avait prédit, ils arrivèrent les premiers ; ils laissèrent la voiture à l’entrée du bois et s’effacèrent dans l’ombre épaisse des grands arbres serrés.

Ils attendirent environ une heure.

Sanine ne trouva pas le temps long ; il se promenait dans le sentier écoutant le chant des oiseaux, suivant des yeux le vol des libellules, et selon l’habitude de la plupart des Russes en de semblables occasions, il s’efforçait de ne point penser.

Une fois seulement la réflexion s’imposa à