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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/277

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XXXVIII

Oh ! quel profond soupir de joie poussa Sanine dès qu’il se retrouva dans sa chambre.

En effet, Maria Nicolaevna avait dit vrai : il avait besoin de repos, besoin de se reposer des nouvelles relations, des rencontres, des conversations, de tout le brouhaha qui s’était glissé dans sa tête et dans son âme, — de ce rapprochement imprévu, qu’il n’avait pas souhaité, avec une femme qui était pour lui une étrangère.

Et il lui avait fallu subir cette épreuve le lendemain du jour où il avait appris que Gemma l’aimait, et où elle était devenue sa fiancée !…

N’était-ce pas un sacrilège ?