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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/74

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XIII

Sanine resta pour le dîner. On le retint encore sous prétexte que la chaleur était accablante, puis, quand la chaleur eut baissé, on l’invita à venir au jardin pour prendre le café à l’ombre des acacias.

Sanine accepta. Il se sentait parfaitement heureux.

Le cours calme et monotone de la vie est plein de charme, et Sanine s’abandonnait à ce charme avec délices, il ne demandait rien de plus au présent, ne songeait pas au lendemain et ne se souvenait plus du passé. Où trouverait-il plus de charme que dans la compagnie de cet être exquis, Gemma ! Bientôt il faudra se séparer d’elle, et sans doute pour ne