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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/99

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XVII

Le lendemain matin, en s’habillant, Sanine se dit à lui-même : « J’attendrai l’officier jusqu’à dix heures, et après il pourra me chercher dans la ville. »

Mais les Allemands se lèvent de bonne heure, et l’horloge n’avait pas encore sonné neuf heures, lorsque le garçon vint annoncer à Sanine que M. le second lieutenant von Richter demandait à lui parler.

Sanine se hâta de passer sa redingote et donna l’ordre de faire entrer l’officier.

Contrairement à l’attente de Sanine, M. von Richter était un tout jeune homme, presque un gamin. Il s’efforçait de donner de la gravité à l’expression de son visage imberbe,