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Page:Tristan - Union ouvrière, 1844 (2e édition).pdf/123

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devra faire un appel au Roi des Français, comme étant le chef de l’État ; aux membres du clergé catholique, comme étant les chefs d’une religion qui repose sur un principe tout à fait démocratique, à la noblesse, comme étant ce que la nation renferme de plus généreux et de plus charitable ; — aux chefs d’usines, comme étant redevables de leur fortune au travail des ouvriers ; — aux financiers, comme étant redevables des richesses qu’ils possèdent au travail des ouvriers, travail qui a donné de la valeur à l’argent ; — aux propriétaires, comme étant redevables de leur fortune aux ouvriers, dont le travail a donné de la valeur à la terre ; — enfin, aux bourgeois qui, eux aussi, vivent et s’enrichissent par le travail des ouvriers.

22. Ces appels auraient un double but : 1o de faire verser des sommes dans la caisse de l’UNION OUVRIÈRE, par des dons volontaires qui seraient l’expression de la gratitude des classes dites supérieures envers la classe ouvrière. — Ces sommes d’argent accéléreraient la construction des palais de l’UNION OUVRIÈRE. — 2o Ces dons et les refus de dons feraient connaître quelles sont les classes qui sympathisent avec l’UNION OUVRIÈRE, ou qui désapprouvent sa formation. — Eh bien ! à l’époque où nous vivons, il est très important pour la classe ouvrière de savoir au juste à quoi s’en tenir sur la sympathie ou l’antipathie que lui vouent les autres classes de la société.

23. Voici le canevas de ces sortes d’appels tels que je les conçois. Au comité central à en modifier la rédaction, s’il le juge nécessaire.