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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/111

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du Printems.

tement dans ſes bras.

Enfin le moment eſt arrivé où le plaiſir ſemble par ſon excès vouloir nous conſoler de ſa fin. Nos ames paroiſſent pendant quelques inſtans s’éloigner de nous & pendant quelques autres s’oublier elles-mêmes.

Je reviens bientôt à moi. Un ſoupir d’Azila qui vient expirer ſur mes levres m’y rappelle, & le plaiſir que je goûte à le recüeillir, eſt le premier ſentiment que j’éprouve.

Elle revient de même à elle & nous éprouvons cette eſpèce d’embarras qui ſuit la jouiſſance & qui en eſt ou le repentir humiliant ou le regret voluptueux.

Cruel inſtant pour les ames