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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/112

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Les Songes

vulgaires ! L’Amante alors ou craint de lire la honte dans les yeux de ſon Amant, ou tout au plus y cherche ſon excuſe en tremblant.

Mais, dans les belles ames, dans celles que le préjugé reſpecte & qui ſont encore telles qu’il ſeroit à ſouhaiter qu’elles ſortiſſent toutes des mains de la Nature, cet embarras n’a rien de la confuſion. Nos yeux ſemblent ſeulement alors ſe demander pourquoi nous ne ſommes plus comme nous venons d’être. C’eſt une ſorte de conſolation dont nous avons beſoin, & c’eſt dans mille baiſers répétés l’un ſur l’autre qu’il faut la chercher.