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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/113

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du Printems.

Prolongeons ailleurs nos baiſers, mais hâtons-les alors, on ne peut trop les hâter. C’eſt un prompt témoignage que notre flâme eſt encore entiere que nous nous devons, & ce n’eſt pas aſſez d’apprendre dans la ſuite qu’elle n’eſt pas diminuée : l’Amour s’offenſeroit, ſi l’on ſe laiſſoit ſeulement le tems d’en douter !

Je preſſe mollement Azila entre mes bras, & dans un même inſtant, je la regarde, je tombe à ſes genoux, & couvre ſes belles mains de mille baiſers. Chaque careſſe que je lui fais, me ſemble une reconnoiſſance dont mon cœur s’acquitte envers elle pour les plaiſirs qu’elle