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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/70

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Les Songes

Ainſi, belle Pholoé, lorſqu’après avoir chanté, tu me regardes, le plaiſir que je ſens à te voir, retient avec ſoi quelque choſe de celui que je ſentois à t’entendre.

Au ſentiment de plaiſir ſuccéda celui de l’admiration, lorſque je pus embraſſer d’un coup d’œil toutes les parties de ſon viſage. Que de juſteſſe dans leur rapport ! Que d’exactitude dans leurs proportions.

Déeſſe ou mortelle, qui que tu ſois enfin, me diſois-je frappé d’un enſemble auſſi parfait, non rien n’eſt plus beau que toi, non rien ne peut être ajouté à ta beauté.

Mais le Soleil paroiſſant tout-