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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/99

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du Printems.

dit-elle, regarde-moi ; &, lorſqu’il leve la tête pour le faire, elle lui ferme la bouche de ſa main avec un demi ſourire, & ſemble attendre pour l’achever que le contentement reparoiſſe ſur le viſage de ſon Amant.

La joie que reſſent Saladin, ne peut l’empêcher de verſer encore quelques larmes. Quoi tu pleures, lui dit-elle auſſi triſte que lui de ſa douleur ?

Et comment ne pleurerois-je point, lui dit-il, quand j’ai pû ſoupçonner ta conſtance, quand je t’ai fait un crime de ce qui devoit redoubler ma tendreſſe ? Ah ! ſi l’Amour avoit à me rendre injuſte, Azila ! Azila ! étoit-ce celui que j’ai pour toi, qui devoit me