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Page:Varley - Une jeune fille à la page, 1938.djvu/109

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Et brusquement il me pousse, il me fait culbuter sur le divan ; je tombe à genoux le derrière plus haut que la tête, dans une position horriblement humiliante et qui me met à sa merci.

Je sens une main qui relève ma robe, qui me retrousse ; je suis toute exposée à son regard, la croupe bombée malgré moi ; je veux me retourner, ou plutôt ma tête veut se retourner, pour voir ce qui se passe à l’arrière, mais une autre main, brutale et sans réplique, m’enfonce la figure dans un des coussins du divan.

— Reste tranquille, maintenant, hein ! ça vaut mieux ! et gueule pas, personne ne viendra !

Je ne « gueule pas », comme dit ce mufle ; j’ai peur, mais ce qui m’étonne moi-même, je n’ai pas envie de partir.

Les mains s’attaquent à ma culotte et me l’arrachent, difficilement d’ailleurs, parce que ma croupe, ces derniers temps, a plutôt grossi et que le tissu est très tendu sur mes fesses.

Enfin il en vient à bout, l’étoffe glisse le long de mes fesses, le long de mes mollets avec tout un cortège de petites sensations dont je ne perds rien.

La culotte arrivée au bout de sa course, le bandit, avec une adresse diabolique, tord le tissu autour de mes chevilles et voilà mes deux jambes dans un étau indesserrable.

Rien à faire maintenant, je suis au pouvoir de l’ennemi. Et mes fesses sont nues, honteusement nues et tendues affreusement. De temps en temps il me plaque la poitrine et la figure contre le divan pour que, par contrecoup, la partie postérieure de mon corps soit plus haute.