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Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/152

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pas de pareils exemples, lui disois-je. Ma nation a généralement ce vice en horreur ; hélas ! me repliqua-t-elle, il n’est que trop fréquent en Angleterre, mais il est prudent, continua-t-elle, d’élever, & d’habituer de bonne heure à la tempérance mes enfans parmi une nation, dont la sobriété est une des vertus principales. Nous revînmes ensemble à Paris ; elle s’y arrêta peu de temps, & alla fixer sa demeure dans la Tourraine. Insensiblement elle goûta le bonheur de sa situation, & ne fut pas fâchée, je crois, d’être débarrassée d’un lien aussi malheureux…

Y a-t-il en effet un malheur égal à celui d’être unie à un homme abruti par le vin, dit Euphrosine ? — Je crois que celui d’avoir un époux avare le surpasse, réplique Elvire : celui-là conserva avec ce vice honteux tout

l’usage