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SIAO-MAN.
Je conviens que j’ai eu tort.
FAN-SOU.
Mademoiselle, n’avez-vous pas voulu me frapper ?
SIAO-MAN, s’agenouille.
Eh bien ! frappe-moi à ton tour !
FAN-SOU.
Allons, venez ici ! Notre rôle est changé, est-ce que vous avez peur ?
SIAO-MAN
Certainement que j’ai peur !
FAN-SOU.
N’ayez crainte. Je plaisante.
SIAO-MAN.
Tu as manqué de me faire mourir de frayeur !
FAN-SOU.
Bien sérieusement, vous avez donné ce sachet à Pe-Min-tchong.
SIAO-MAN.
Oui.
FAN-SOU.
Pourquoi vous êtes-vous cachée de moi ?
SIAO-MAN.
Je n’ai pas osé te confier.
FAN-SOU.
Qui peut s’opposer à votre union ? L’usage veut que les femmes aiment les hommes. Quel bonheur n’éprouve-t-on pas lorsqu’on adoucit les peines de ses semblables ! Sauvez-vous tous deux…