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FAN-SOU.
Aujourd’hui la soubrette vous a rendu un service signalé ?
PE-MIN-TCHONG.
Mademoiselle a-t-elle daigné recevoir ma lettre ?
FAN-SOU, faisant claquer ses doigts et chantonnant.
J’ai eu recours à un petit stratagème et j’ai arrangé votre affaire.
PE-MIN-TCHONG.
Si tu as quelque bonne nouvelle, dis-le tout de suite.
FAN-SOU.
J’ai un billet de sa main où elle a exprimé ses sentiments.
PE-MIN-TCHONG.
Quel bonheur ! une réponse de Mademoiselle, vite, vite !
FAN-SOU, tirant de son sein la lettre, sans la montrer.
Oh ! dans cet endroit, personne n’a pu la voir.
PE-MIN-TCHONG.
L’impatience m’étouffe.
FAN-SOU.
Savant stupide qui n’entendez rien aux choses ! Votre sort est dans cette main-là.
PE-MIN-TCHONG.
Aie pitié !… (Fan-Sou lui remet la lettre, Pe-Min-tchong s’agenouille.) Avant de la prendre, attends que j’allume un réchaud de parfums. Prosterne-toi et fais une prière pour moi !
FAN-SOU.
Je ne comprends pas.
PE-MIN-TCHONG.
Je prierai tout seul.