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Page:Vaudere - Les Demi sexes.pdf/115

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III

Un soir, Julien, assis auprès de sa lampe, lisait un livre qui ne l’intéressait guère, l’esprit tout occupé de mademoiselle de Luzac. Plus épris que jamais et profondément malheureux, il lui avait demandé de l’épouser ; mais elle lui avait mis sur les lèvres ses mains fluettes.

— On ne m’épouse pas, monsieur Rival, je ne veux pas me marier.

— Pourquoi ?…

— L’explication serait trop longue…

— Je vous en prie !…

— Perdez tout espoir.

Et, comme il demeurait atterré :

— Je vous permets quand même de m’aimer, avait-elle ajouté plus bas… Aimez-moi de tout votre cœur, de toutes vos forces.