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Page:Vaudere - Les Demi sexes.pdf/210

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LES DEMI-SEXES

— Non, je consens. Voulez-vous que nous commencions tout de suite ?…

Elle rougit.

— C’est que… je ne puis disposer que d’une heure.

— Fort bien… Vous ne poserez pas en robe montante, je suppose ?…

Il lui indiquait une petite pièce sobrement meublée. Deux chaises longues et quelques sièges bas faits pour le repos des membres las et du corps dévêtu l’occupaient, ainsi qu’une grande glace formée de trois panneaux dont les deux côtés latéraux, articulés sur des charnières, permettaient aux modèles de se voir en même temps de face, de profil et de dos.

Camille enleva son corsage, fît glisser un peu les dentelles de sa chemise. Elle paraissait plus mince ainsi, avec son torse élancé à la gorge ronde, aux bras souples ; et sa nuque, ses épaules adorables étaient un lait pur, une soie blanche, jolie, d’une infinie douceur.

Elle rentra, et Georges la plaça aussitôt, la drapa dans une étoffe molle, arrangea ses cheveux d’une main légère et adroite. Puis, vivement, il se mit à l’œuvre, dégrossissant la masse informe qu’il avait préparée, lui donnant les contours du visage qu’il avait devant les