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Page:Vaulabelle - Histoire des deux restaurations jusqu’à l’avènement de Louis-Philippe, tome 1.djvu/127

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— 1800 - 1807 —

vernement n’est pas encore changée : les huit ministres, le secrétaire d’État et les trois Consuls eux-mêmes sont désignés sous le simple titre de citoyens. Les Consuls ont une garde, mais pas un d’eux ne possède une maison.

Ce n’est que dans l’Almanach de 1805 (an XIII) que l’Empire apparaît avec son organisation monarchique. L’Empereur et tous les membres de sa famille ont des maisons. On compte, en outre, six grands dignitaires : un grand électeur (le prince Joseph), un connétable (le prince Louis), un archichancelier (M. Cambacérès), un architrésorier (M. Lebrun), un archichancelier d’État (le prince Eugène), un grand amiral (le maréchal Murat). La maison de l’Empereur ne comprend pas moins de cinq grands officiers  : un grand aumônier (le cardinal Fesch), un grand chambellan (M. Charles-Maurice Talleyrand), un grand écuyer (le général Caulaincourt), un grand veneur (le maréchal Berthier), un grand maître des cérémonies (M. Ségur). Deux de ces onze noms appartiennent seuls à l’ancienne noblesse de cour, qui ne fournit également que deux noms aux chambellans du nouvel Empereur, lesquels, au reste, sont encore peu nombreux ; ce sont MM. Archambault-Talleyrand et Merci-Argentau. La maison de l’impératrice est plus aristocratiquement fournie : le premier aumônier de Joséphine est M. Ferdinand Rohan, archevêque de Cambrai ; sa dame d’honneur madame Chastulé-la Rochefoucauld ; elle compte, en outre, parmi ses dames d’atour, mesdames Dalberg, Séran, Colbert, Ségur, Turenne et Bouillé.

Le maréchalat est également rétabli.

Le grand électeur et le connétable ont le titre d’Altesses Impériales ; les quatre autres grands dignitaires sont Altesses Sérénissimes ; les cinq grands officiers de la maison, les maréchaux, les inspecteurs et colonels généraux, ainsi que les ministres, deviennent Excellences. Tous les autres fonctionnaires, de quelque ordre qu’ils soient, portent la qualification