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Page:Vaulabelle - Histoire des deux restaurations jusqu’à l’avènement de Louis-Philippe, tome 1.djvu/69

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— 1800 - 1807 —


11° La Suède, par ambassade, le 23 avril 1796 ;
12° La Sardaigne, par traité signé à Paris le 28 avril 1796 ;
13° Le Wurtemberg, par traité du 7 août 1796 ;
14° Bade, par traité du 22 août 1796 ;
15° Parme, par traité du 5 novembre 1796 ;
16° Les États-Unis, par ambassade extraordinaire, le 30 décembre 1796 ;
17° Le pape, par le traité de Tolentino du 19 février 1797 ;
18° La Bavière, par traité du 24 juillet 1797 ;
19° Le Portugal, par traité du 19 août 1797 ;
20° L’empereur d’Autriche (une première fois), pour ses États héréditaires et comme roi de Hongrie et de Bohême, par le traité de Campo-Formio du 7 octobre 1797 ;
21° Naples, par traité du 10 octobre 1798 ;
22° La Russie, par traité du 8 octobre 1800 ;
23° L’empereur d’Autriche (une seconde fois), agissant tout ensemble comme souverain à titre héréditaire et comme empereur d’Allemagne, par la paix signée à Lunéville le 9 février 1801.

L’Angleterre seule avait constamment résisté. Elle dut céder à son tour : le 27 mars 1802, ses plénipotentiaires signèrent, à Amiens, un traité de paix avec la République. Ce traité complétait l’abandon des Bourbons par l’Europe. Toutes les capitales virent alors flotter le drapeau tricolore sur la demeure des représentants de la France ; le pavillon républicain fut reconnu et salué sur toutes les mers du globe.

Il y a plus : la religion elle-même vint consacrer ce délaissement universel. C’était comme souverain temporel que le pape avait traité à Tolentino ; comme chef du catholicisme, il reconnut la République et traita avec elle par le concordat signé à Paris le 18 avril 1802. La plupart des évêques qui avaient suivi le parti royal dans l’étranger se soumirent ; ceux qui voulurent lui rester fidèles perdirent leur siége. Ainsi, dès les premiers mois de 1802, la République, sanctionnée