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Page:Verhaeren - Poèmes, t3.djvu/155

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les apparus dans mes chemins


Il n’est rien que je ne veuille lui dire
Quand, certains soirs, comme vivante, je la vois,
Je joins les mains pour lui sourire.

Je suis l’ardent de sa toute présence ;
Je la voudrais plus morte encor
Pour l’évoquer, avec plus de puissance !


Dans la maison de ma tristesse
Elle est la tremblante caresse
De la lumière, à travers les fenêtres.

Elle est ce qui fleurit de joie,
Dans ma demeure et dans ma voie,
Elle est le son chantant de l’heure.

Elle est là doucement assise
Dans la tranquillité de mon église,
À mes côtés, sur des chaises amies.