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Page:Vianey - Les Sources de Leconte de Lisle, 1907.djvu/233

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Le vieux jarle prend le corps dans ses bras et, montant sur la tour, le précipite dans les flots hurlants. Alors il fait un long signe de croix et, poussant un cri sauvage, il saute dans la mer, qui ne rejeta point ses os au rivage.


Tels finirent Tiphaine et Komor de Kemper.




CHANSONS ÉCOSSAISES[1]


L’Écosse fut le premier pays du nord que la muse de Leconte de Lisle visita. De tout temps, on le sait par ses amis, le poète avait été un grand admirateur de Walter Scott. En aimant le romancier, il apprit à aimer son pays et les choses de son pays. Aussi, lorsqu’en 1843 Léon de Wailly publia une traduction complète et très remarquable des poésies de Robert Burns[2], Leconte de Lisle en fut certainement un des premiers lecteurs et il en demeura sans doute un des plus fidèles. Qu’il ait eu bientôt l’idée de s’inspirer de cette poésie charmante, on ne saurait s’en étonner.

Il a pris à Burns six de ses chansons, ou plutôt le thème de six de ses chansons[3]. Car, on doit le dire tout de suite :


  1. Poèmes antiques, XLVIII-LIII.
  2. Poésies complètes de Robert Burns traduites de l’écossais par M. Léon de Wailly avec une introduction du même ; Paris, Delahays, 1843.
  3. Voici les références :
    I. Jane = trad. de Wailly, LVI, La fille aux yeux bleus, p. 196.
    II. Nanny = id., LXXXIII, Ma Nannie est partie, p. 215.
    III. Nell = id., C, sans titre, p. 227.
    IV. La Fille aux cheveux de lin = id., LXVI, Chœur, p. 203.
    V. Annie = id., LXIII, sans titre, p. 201.
    VI. La Chanson du rouet = id., XCIII, Bess et son rouet, p. 222.