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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/170

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Item, en ce temps, la femme messire Robert d’Artois, suer du roy de France, fu souppeçonnée et ses filz aussi, d’aucuns voulz qui avoient esté faiz, si comme l’en disoit. Et pour ceste cause, elle fu mise en prison ou chastel de Chynon en Poitou, et ses enfanz furent menez à Ennemours en Gastinois et là furent en prison[1].

Item, en cel an il fu grant habondance de vins ; mès il ne furent pas si fors ne si meurs comme il avoient esté en l’an devant.


XII.
Comment les messages au roy d’Angleterre vindrent à Paris au roy de France, pour traitier d’aucun acort de paiz ; mais il ne firent riens.

[2]En ce meismes temps ou environ, le roy d’Angleterre ot conseil avesques ses barons et par l’ennortement du conte de Haynau et de messire Robert d’Artois, qu’il envoieroit devers le roy de France pour savoir s’il vouldroit entendre à aucun acort. Si envoia l’evesque de Cantorbiere[3], monseigneur Phelippe de

  1. La Chronique des quatre premiers Valois, p. 2, dit qu’ils furent enfermés au Château-Gaillard. Ils changèrent, au reste, souvent de résidence. Cf. Chronique de Jean le Bel, éd. Viard et Déprez, t. I, p. 96, note 4.
  2. Les deux premiers paragraphes de ce chapitre ne sont pas tirés de la Continuation de G. de Nangis.
  3. L’archevêque de Cantorbéry était Jean de Stratford (26 novembre 1333-23 août 1348). Les lettres de procuration qui lui furent données, ainsi qu’à ceux qui devaient l’accompagner, soit William de Montaigu, William de Clynton, Geoffroi le Scrop et Jean de Shordich, sont datées du 30 mars 1334 (Rymer, op. cit., t. II, 2e part., p. 883). De nouvelles lettres de