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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/171

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Montagu et messire Geffroi Scorp. Quant il vindrent à Paris si trouverent la cour moult estrange ; mais en la fin, leur fu livré le conte d’Eu, maistre Pierre Rogier arcevesque de Rouen, et le mareschal de Trie pour traitier à eulz. Tant fu la chose demenée qu’il vindrent devers le roy, et fu yleques la pais confermée entre les ii roys et fianciée des ii parties. Quant la chose fu faite, les Anglois vindrent hors de la chambre du roy et furent convoiez de touz les maistres conseilliers du royaume, et crioit-on la pais par toute la ville. Mais il ne demoura mie longuement que la chose ala autrement, car il ne furent mie en leurs hostieux que le roy les remanda et leur dist que s’entencion estoit que le roy David d’Escoce et touz les Escos fussent compris en ycelle pais. Quant les Anglois l’entendirent, moult furent esbahiz et distrent que onques des Escos n’avoit esté mencion faite, et que en nulle maniere ceste chose n’oseroient-il faire ne acorder. Quant il virent que autrement ne pooit estre, si se departirent et s’en alerent en Angleterre, et conterent au roy et à son conseil comment la chose estoit alée, dont jura le roy d’Angleterre que jamais ne fineroit jusques atant que Escoce fust mis au dessouz. Devant ce que ceste chose avenist, il estoit mort i haut baron d’Escoce que on appelloit le conte de Morrienne[1], et ne pensoient les

    procuration furent encore données le 30 septembre suivant (Ibid., p. 894) et la Continuation des Chroniques d’Adam Murimuth, éd. E.-M. Thompson, p. 73, nous apprend que l’archevêque de Cantorbéry, ainsi que les autres envoyés, passèrent le détroit à la fête des saints Siméon et Jude, soit le 28 octobre.

  1. C’est Randolf Thomas, comte de Moray, qui mourut le 20 juillet 1332 (Continuation des Chroniques d’Adam Murimuth,