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Page:Victor Devogel - Légendes bruxelloises, 1903.pdf/105

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LÉGENDES BRUXELLOISES

sept stalles de marchands de vieux habits, sept de marchands de vieilles plumes, neuf de marchands de fromage de Flandre, dix-sept de marchands de fromage de Tirlemont, vingt de cordonniers et plusieurs emplacements destinés aux tripiers. De là viennent les noms de Ruisseau-aux-Souliers (Scoenbeek) et de Marché-aux-Tripes (Pynsmerct) donnés à la rue qui va de Saint-Nicolas au Marché-aux-Herbes. Le milieu de ce marché, près duquel on trouvait la boucherie, la rue des Harengs où l'on vendait ce poisson et le Marché-au-Poisson, était occupé par vingt et une stalles de tanneurs et par des marchands qui, sans être du métier des poissonniers, vendaient en cuves le produit de leur pêche. En 1399, on établit quatre syndics (vinders) chargés de surveiller la vente de la viande, du poisson et du gibier. »

Soit dit en passant, tout le centre de la ville présentait à cette époque le même spectacle : « on y voyait des rangées de baraques, placées au milieu des places et des rues et destinées à quelques corporations qui les occupaient alternativement. » Au marché (Grand'Place) se trouvaient cent treize stalles ou baraques destinées aux gantiers, aux merciers ou détaillants, aux marchands de pommes, de noix, de figues, de gruau, de plomb, d'aiguilles, de serrures, de vieux fer, de pots, de lits, etc., etc.