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Page:Victor Devogel - Légendes bruxelloises, 1903.pdf/115

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LÉGENDES BRUXELLOISES

de musiciens et demandaient l'aumône sur le parcours du cortège.

Cette coutume fut supprimée par ordonnance du 19 juin 1572.

A son tour, la procession de Saint-Michel se vit éclipser par l'Ommegang.

On a vu que la statue de Notre-Dame à la Branche fut transportée dans l'église du Sablon.

Cette église n'était encore à cette époque que la chapelle de Notre-Dame au Nouveau-Cimetière, ainsi appelée parce qu'elle avait été construite par l'hôpital Saint-Jean sur une partie de l'emplacement du nouveau cimetière établi en 1299, sur la place actuelle du Petit Sablon[1]. Commencée en 1304, sous le règne de Jean II, elle n'était pas achevée en 1513. Elle fut bâtie par ordre et aux frais du serment des arbalétriers, « qui s'y assemblait fréquemment[2]». Elle prit ensuite les noms de Notre-Dame du Sablon et de Notre-Dame des Victoires, parce qu'on a attribué sa fondation à Jean Ier qui l'aurait érigée en souvenir de la bataille de Woeringen (1288), ce qui n'est pas exact.

On a vu également que l'Ommegang fut institué

  1. Ce cimetière fut supprimé en 1704.
  2. Il y avait à Bruxelles cinq serments ou gildes : la Vieille Gulde de l'Arbalette ou Grand Serment des Arbalétriers ou Serment de Saint-Georges formé en 1422 par dédoublement du premier devenu trop nombreux le Ser-