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Page:Victor Devogel - Légendes bruxelloises, 1903.pdf/123

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LÉGENDES BRUXELLOISES

Il faut laisser parler ici un de ceux qui, accompagnant le prince, assista à toutes les fêtes et nous en a laissé la relation :

« La marche était ouverte par les serments : les escrimeurs, qui étaient armés de piques et de hallebardes, étaient vêtus de blanc et de bleu ; les arquebusiers, de blanc ; les archers, de blanc, nour et rouge ; les arbalétriers de Saint-Georges, de blanc et de rouge ; et le grand serment, de vert. Ils précédaient une troupe de jeunes gen smontés sur des chevaux richement caparaçonnés et représentait les ducs de Brabant jusques et y compris Charles-Quint ; ces jeunes gens, qui appartenaient aux premières familles de la bourgeoiseie, étaient brillamment costumés et tenaient le sceptre et la couronne ; chacun d'eux avait son porte-bannière, ses hommes d'armes et ses pages. Venaient ensuite les métiers : chaque corporation avait en tête sa keersse portée par le plus jeune maître et, comme dans toutes les grandes cérémonies, les jurés, en robes de drap rouge, marchaient les derniers. Puis, on voyait des chars de triomphe, sur lesquels étaient représnetés les principaux épisodes de la vie de Jésus-Christ et de la Vierge ; un enfant déguisé en loup monté sur un courtaud, consuisant un diable, sous la forme d'un monstrueux taureau qui jetait du feu par les cornes, entre les-