Il se munit d’un livre de prières et d’eau bénite, et nos trois héros arrivèrent au logis du comédien.
Celui-ci, devenu prudent, marchait en queue. Ils montèrent à la chambre hantée. O surprise ! tout était rentré dans l’ordre. La culotte reposait paisiblement sur une chaise ; aucun meuble n’était brisé ; rien, en un mot, ne permettait de croire qu’une scène horrible se fût passée là quelque temps auparavant.
Le prêtre sourit et, se tournant vers le comédien :
— Mon fils, lui dit-il, vous aurez rêvé. Soyez calme et dormez en paix.
Puis il se retira.
Mais le comédien n’était pas rassuré.
Le lendemain, craignant de plus en plus les attaques de la culotte rouge, il la brûla, suivant les conseils de son ami, car en la vendant il eût pu la voir revenir.
Puis, il fit dire une messe pour le repos de l’âme de son grand-père. Et il ne revit jamais plus ni le fantôme, ni la culotte.
Ce comédien habitait dans la rue qui conduit de la place de la Chapelle, nommée autrefois Marché-