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Page:Vogüé - Cœurs russes, 1893.djvu/109

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demandes, et les admissions étaient limitées au chiffre de soixante-dix. Cependant nous nous préparions de notre mieux sur toutes les matières.

Vers le milieu du mois dernier, les examens ont commencé : quelle déception pour nous ! On nous a posé quelques questions sommaires sur la physique, la chimie, les mathématiques, les langues latine et française ; des questions d’enfant, des plaisanteries ! L’examinateur m’a demandé les propriétés communes des corps ! il n’a pas daigné m’interroger sur la géométrie, que j’avais tant travaillée. Nous avons parfaitement compris la raison secrète de cette indulgence : elle était pour nous humilier. On nous donnait à entendre qu’on s’enquérait de notre développement plutôt que de nos connaissances acquises. Nos ennemis espéraient ainsi déconsidérer l’œuvre que nous