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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome36.djvu/138

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faire préférer, à tant de bons livres, le livre des intérêts de l’Angleterre très-mal entendus. Cet ouvrage porte avec soi un ridicule trop frappant. L’abbé Dubos y démontre, je ne sais comment, que l’Angleterre ne peut que perdre dans la guerre de 1701. Marlborough l’a un peu démenti.

M. le duc de Richelieu, qui songe à faire valoir le mérite de la nation, et non pas à flatter l’Académie, croit qu’il est d’un bon citoyen de rendre publiquement justice à ceux qui honorent la France, et surtout à ceux à qui les Anglais rendent cette même justice, qui est si rare. Il parle avec éloge de l’histoire de Thoiras ; il la cite parmi les ouvrages qui nous font l’honneur chez les étrangers, seuls ouvrages qu’on doive citer. Permettez-moi donc de vous prier de ne pas contredire M. le duc de Richelieu, en louant un mauvais livre aux dépens des bons. M. l’abbé Dubos est assez estimable par d’autres endroits, et vous le faites assez valoir sans chercher à mettre son faible en évidence. J’envoie aujourd’hui à Saint-Léger, et j’attends vos ordres.

J’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


1512. ‑ À M. THIERIOT[1].

Voici la lettre en question.

Je viens de lui en écrire une un peu pressante sur votre compte. Nous verrons s’il répondra à cet article, et si cette nouvelle semonce sera encore brûlée.

Je vous supplie de dire à Mécénas de Rothelin que je travaille jour et nuit à mériter son suffrage.


1513. — À MESSIEURS ***[2].

On publia, il y a deux ans, quatre volumes d’un journal très-exact des campagnes de Charles XII[3] depuis 1700 jusqu’à 1709 ;

  1. Ce billet, édité par MM. Bavoux et François à la date de 1740, nous semble mieux classé à cette place. Il s’agit d’une lettre adressée au roi de Prusse pour faire régler les appointements de Thieriot, et peut-être bien aussi de la fameuse lettre écrite au même prince pour le féliciter d’avoir fait sa paix avec l’Autriche en dehors de la France. (G. A.)
  2. Cette lettre doit avoir été adressée à quelque journaliste : je n’ai pu découvrir lequel. Luchet la rapporte dans son Histoire littéraire de Voltaire, tome IV, page 11 (édition de Paris), et c’est d’après Luchet que je la donne. (B.)
  3. Histoire militaire de Charles XII, roi de Suède, depuis l’an 1700 jusqu’à la bataille de Pultava, en 1709, par G. Adlerfelt, 1740, quatre volumes in-12.