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Page:Weil - La Connaissance surnaturelle, 1950.djvu/143

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science, l’amour authentique de Dieu apparaît comme une trahison à l’égard des hommes (Hippolyte) et l’amour authentique de l’homme comme une trahison à l’égard de Dieu (Prométhée). Le Christ unit les deux.

« haï des dieux pour avoir trop aimé les mortels ».

Légende russe de saint Nicolas manquant un rendez-vous avec Dieu pour aider un paysan embourbé.

[D’après Philon, cité par Eusèbe, Hist. eccl., II, xvii, il y avait au ier siècle en Égypte, près d’Alexandrie, une secte qui vivait ascétiquement, avec un « sanctuaire » dans chaque maison, et consacrant leur temps à l’interprétation symbolique des Écritures, en s’aidant d’écrits d’hommes anciens qui contiennent des symboles allégoriques interprétés, écrits qui leur servent de modèles. Eusèbe croit ou feint de croire que c’est le Nouveau Testament ; absurdité.

(Rapprocher de ce que dit Clément d’Alexandrie, d’après Isidore, de la « prophétie de Cham ».)

Ils composent des chants religieux, vivent chastement, ne mangent qu’après le coucher du soleil, ou même tous les trois ou six jours.

(νομοθεσία) La loi ne leur paraît qu’un corps, l’âme étant la signification cachée.

Ils abandonnent la propriété et vivent hors des murs, hommes d’un côté, femmes de l’autre. Nommés θεραπευτάς et θεραπευτρίδας. Se trouvent surtout en Égypte, mais aussi en Grèce et ailleurs.

Traité de Philon intitulé περὶ βίου θεωρητικοῦ ἢ ἱκετῶν.

Il dit d’eux ἀγαθοῦ τελείου.

Eusèbe pense que ce sont des chrétiens, convertis par Marc lui-même, fondateur de l’Église d’Alexandrie, (mais cela semble bien douteux).]

(Eusèbe, Hist. eccl., VI, xix, 7, cite Porphyre sur Origène : …

« Il a grécisé quant aux opinions sur les êtres et la divinité, et a injecté la pensée hellénique dans les fables (étrangères ?). Car il fréquentait constamment Platon, avait pour compagnons les écrits des Pythagoriciens les plus connus, et se servait aussi des livres de Cheremon le stoïcien. Ayant appris dans ces livres la méthode