Aller au contenu

Page:Widor - Initiation musicale.djvu/96

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
INITIATION MUSICALE

Descriptives encore, et non moins respectueuses de cette forme, les ouvertures de Don Juan, de Léonore, d’Obéron, de Freischütz, le Songe d’une Nuit d’Été, la Grotte de Fingal, Guillaume Tell, Tannhäuser.

Et littéraire et descriptive au premier chef, l’œuvre de Berlioz : la Damnation, l’Enfance du Christ, la Symphonie fantastique, le Carnaval Romain

C’est Liszt qui popularisa le Poème symphonique avec Dante, Faust, Mazeppa, les Préludes, etc. Chez nous, c’est Saint-Saëns avec le Rouet d’Omphale, Phaéton, la Danse Macabre, le Déluge.

Ici, plus de forme classique, plus d’architecture consacrée ; comme au théâtre, il faut suivre au plus près et traduire au plus juste les péripéties du drame. Que ce drame soit avec ou sans paroles, opéra, cinéma, poème lyrique, le musicien collabore avec le librettiste et marche de pair avec lui. Parfois, dans cette union, poésie et musique, l’équilibre se rompt à nos dépens. Du temps de Mozart, on oubliait volontiers le dialogue pour la musique : il arrive aujourd’hui que ce soit le contraire et que « cela ne reste pas », comme disait l’ermite de la Wartburg.

La Suite d’orchestre, qui ne s’inspire pas d’idées étrangères à notre art, est une collection de pièces de fantaisie, le plus souvent sans liens entre elles.

Musique instrumentale : concertos, quatuors, trios, duos, sonates, ces œuvres se construisent d’ordinaire sur le plan classique.

Musique vocale : mélodies, chœurs, motets. Le texte littéraire avant tout : s’il permet de « composer », c’est-à-dire de diviser le poème d’après un

(94)