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Page:Zevaco - Le boute-charge, 1888.djvu/44

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LE BOUTE-CHARGE

ment ; en un clin d’œil, les fenêtres du quartier flamboient. Les sous-officiers passent en courant.

— Tout le monde debout !… à vos chevaux !…

Les brigadiers de semaine sautent sur la giberne de service ; les hommes punis de salle de police sont relâchés ; la grille est ouverte à deux battants.

Le colonel se promène dans la cour. Et les sonneries se font entendre, violentes :

À l’adjudant… aux chefs !…

Les hommes affolés s’habillent précipitamment, bouclent la ceinture d’une main fiévreuse. Et les interpellations, les demandes, les jurons se succèdent comme un roulement.

— Qu’y a-t-il ?

— Je dormais bien…

— Je partais en permission !…

— Oui, on part.

— Brigadier, ma selle est en réparation.

— Des grèves ?

— Silence ! faites vos paquetages…