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PART. I. — TEXTES DE L’ANCIEN TESTAMENT. — ESDRAS III.

enfants de Labana, les enfants d’Armacha, les enfants d’Accub, les enfants d’Utha, les enfants de Cetha, les enfants d’Aggab, les enfants d’Obaï, les enfants d’Anani, les enfants de Canna, les enfants de Geddu,

31. les enfants d’An, les enfants de Raddin, les enfants de Desanon, les enfants de Nachoba, les enfants Caseba, les enfants de Gazé, les enfants d’Ozui, les enfants de Sinoné, les enfants d’Attré, les enfants d’Hasten, les enfants d’Asiana, les enfants de Manei, les enfants de Nasissim, les enfants d’Accusu, les enfants d’Agista, les enfants d’Azui, les enfants de Favon, les enfants de Phasalon,

32. les enfants de Meedda, les enfants de Phusa, les enfants de Carée, les enfants de Barcus, les enfants de Sarée, les enfants de Coësi, les enfants de Nasir, les enfants d’Agisti, les enfants de Pedon,

33. les enfants de Salomon son fils, les enfants d’Asophot, les enfants de Phasida, les enfants de Celi, les enfants de Dedon, * les enfants de Gaddahel, les enfants de Sephegi,

34. les enfants d’Aggia, les enfants Sachareth, les enfants de Sabathen, les enfants de Caroneth, les enfants de Malsith, les enfants d’Amas, les enfants de Sasus, les enfants d’Addus, les enfants de Suba, les enfants d’Eura, les enfants de Rahotis, les enfants de Phasphat, les enfants de Malmon.

35. Tous les ministres[1] du temple et les serviteurs de Salomon[2] étaient au nombre de quatre cent quatre-vingt-deux.

36. Voici[3] ceux qui vinrent de Thelmela et de Telharsa, sous la conduite de Carmellam et de Careth,

37. et qui ne purent faire connaître ni leurs villes, ni leurs familles, pour prouver qu’ils étaient du peuple d’Israël : les enfants de Dalari, de Tubal et de Nechodaïci.

38. Parmi les prêtres qui exerçaient leurs fonctions, on ne trouva point les enfants d’Obia, d’Achisos et d’Addin, qui épousa une des filles de Phargeleu.

39. Ses enfants furent appelés de son nom ; mais, n’ayant point été trouvés sur les registres, ils furent privés des fonctions du sacerdoce.

40. Et (Nehemias et) Astharas[4] leur dit de s’abstenir de la participation des choses saintes[5], jusqu’à ce qu’il s’élevât un

    rallèle à I Esdr. ii, 43-58 et à Néh., ib., 47-60. Les Nathinéens n’étaient pas prêtres, ils n’étaient pas même Israélites d’origine. C’étaient les descendants des anciens Gabaonites que Josué (ix, 26, 27) conserva pour couper le bois et porter l’eau nécessaires au culte, c’est-à-dire pour remplir les charges les plus pénibles et les moins honorables du tabernacle et du temple. David régularisa le service de ces hommes, qui furent nommés Nathinim ou Néthinim, mot rendu en français par Nathinéens, et qui signifie les donnés, parce qu’ils furent donnés aux Lévites pour les servir dans leurs fonctions au temple (I Esdr. vi, 20). Devenus Juifs ils subirent la captivité, et revinrent au nombre de six cent douze dans la patrie avec Zorobabel et Esdras (I Esdr. ii, 58 et viii, 20). Depuis cette époque ils ne sont plus distingués des Juifs. Longtemps après, c’est-à-dire environ soixante-dix ans après Jésus-Christ, ceux qui portaient le bois au temple, furent violemment attaqués par un parti ; c’étaient sans doute les Nathinéens, et Josèphe (de Bello jud., lib. ii, c. 31) en parle comme s’ils eussent été Juifs d’origine. Outre les textes déjà indiqués, il est parlé des Nathinéens dans 1 Par. ix, 2 ; I Esdr. ii, 43, 58, 70 ; vii, 7, 24 ; Néh. iii, 26, 31 ; vii, 47, 60, 73 ; x, 28 ; xi, 3. 21. Voy. le verset 35 et les notes.]

  1. Ce sont les Nathinéens. Voy. la note précédente.
  2. [I Esdras, iii, 58, et Néhém. iii, 60, disent : Et les enfants des serviteurs de Salomon, c’est-à-dire les descendants de ces divers Cananéens que Salomon fournit et assujettit aux travaux les plus pénibles et les plus bas, pour en affranchir les Israélites (IV Reg. ix, 20-22). Je ne crois pas qu’il faille, comme D. Calmet l’a fait, les confondre avec les Nathinéens.]
  3. [Tout ce qui suit jusqu’au verset 46, y compris, est parallèle à I Esdras, ii, 59-70, et à Néh. vii, 61-73. On peut comparer les trois récits et remarquer en quoi ils s’accordent et en quoi ils diffèrent.
  4. Ainsi porte le Grec. La version latine a : Et dixit illis Nehemias et Astharas. Les livres d’Esdras et de Néhémie, de notre Vulgate ont : Et dixit Athersata eis. Il est évident que l’auteur avait écrit : Et dixit Astharas, le mot dixi qui est au singulier, le prouve. Je pense que le nom de Nehemias et la conjonction et ont été successivement introduits dans sa phrase par les copistes. Il est dit dans le livre de Néhémie, viii, 9 : Mais Néhémie, qui est le même qu’Athersata…, c’est-à-dire, qui est le même que le… (par exemple le gouverneur, en supposant que le mot exprime une dignité) ; d’après cela, un copiste a pu comprendre qu’il s’agissait ici de Néhémie et il a écrit son nom : Néhémie, gouverneur ou, etc. un autre, prenant le mot Atharas pour un nom d’homme et voyant deux noms, aura mis la conjonction et entre eux. Mais ici, ce n’est point de Néhémie qu’il est question, c’est de Zorobabel. Le copiste qui a écrit Néhémie s’est donc trompé. Les commentateurs, expliquant le texte parallèle d’Esdras, I, ii, 63, ont cru aussi qu’il s’agissait de Néhémie ; ils se sont donc trompés comme ce copiste. Le mot Athersata se rencontre quatre fois dans l’Écriture. D’abord ici, I Esdras, ii, 63, et dans Néhémie, vi, 65, et ne peut s’entendre que de Zorobabel, comme on le voit dans le verset 2 de ce même chapitre d’Esdras et par le 7e du même chapitre de Néhémie, et par les versets 48, 56 et 68 ci-après, parallèles à I Esdras, ii, 2, 8, et iv, 2. En troisième lieu, dans Néhémie, vii, 70, où il ne peut encore désigner que Zorobabel, ce verset étant parallèle à I Esdras, ii, 69. Enfin ce mot se trouve pour la dernière fois dans Néhémie, vi, 9, où il suit le nom même de Néhémie. Ainsi, copistes du troisième livre d’Esdras et commentateurs des deux premiers, qui ont vu Néhémie dans Athersata, ailleurs que dans le dernier endroit, se sont également trompés. Mais que signifie le mot Astharas ? On ne le sait pas ; et le mot Athersuta ? On l’ignore aussi. Ce mot n’est pas hébreu ; les commentateurs, persuadés qu’il ne désignait que Néhémie, et considérant que Néhémie avait été échanson du roi de Perse (Neh. i, 11 et ii, 4), ont cru qu’il exprimait cette dignité et ont trouvé qu’en effet il voulait dire échanson du roi. Je n’en crois rien, parce que Zorobabel plus souvent désigné par le même mot, avant même que Néhémie fût né, n’avait point été échanson.
  5. Autr. : de ne point manger des choses sacrées. Ainsi I Esdras, ii, 63, et Neh., vi, 65. C’est-à-dire des victimes offertes, comme avaient le droit d’en manger ceux dont les généalogies prouvaient qu’ils étaient prêtres.