Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/240

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le soir du 26 janvier, nous causions tristement. Nos pensées se reportaient vers les chers nôtres dont nous n’avions plus de nouvelles. Nous nous demandions quelle allait être l’issue de cette horrible guerre. Tiendrions-nous encore longtemps ? L’approche de l’armée de secours et l’amère déception qui s’en était suivie nous avaient démoralisés. Tels étaient les sujets de notre conversation lorsqu’un factionnaire fait irruption dans la casemate :

— Aux armes !… aux armes !… le fossé est noir de Prussiens !

Alors, avec nos amis, nous échangeâmes un triste regard :