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MAROUSSIA.

Quatre jours après, le traîneau était revenu. Maroussia, le cœur rempli des bonheurs qu’elle avait donnés et reçus, Maroussia, bénie par son père et par sa mère, embrassée, mangée de caresses par ses petits frères et ses petites sœurs, fêtée par tous les voisins, par toutes les voisines, honorée par tous les amis de son père et par les inconnus eux-mêmes qui savaient que, toute petite fille qu’elle était encore, elle avait été, entre le Lion et la belle Méphodiévna, un grand serviteur de l’Ukraine, Maroussia avait repris son poste auprès de la grande amie. Elle avait renouvelé dans cette course toutes ses provisions de courage. Le proverbe a bien raison de le dire : La maison paternelle est une coupe pleine pour l’enfant altéré.



ET APRÈS…

Pourquoi ne peut-on en rester là ? pourquoi faut-il suivre l’histoire dans ses plus amères réalités ? pourquoi est-on obligé de tout dire, d’aller jusqu’au bout et de raconter, après le brillant commencement, la sombre fin ?

Le lion Tchetchevik, après avoir tout préparé dans l’ombre, avait pu croire que le soleil d’une seconde année féconderait encore ses succès. Tout le monde