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LE TOUR DE FRANCE D’UN PETIT PARISIEN

se réservant de demander en post-scriptum quelques détails sur les agissements de son parent. Mathurin ne réussit pas dans les marrons et prit un crochet de commissionnaire. Il ne quitta point Paris au printemps et ne s’éloigna pas du quartier…

Un jour Jean, qui continuait sa correspondance, apprit par ce moyen que Jacob Risler allait se marier… Il se disait veuf d’une Parisienne morte pendant le siège. — Etait-ce sérieux ? Et Jacob Risler, poursuivant les agissements dont il tirait profit, songeait-il à se substituer tout à fait au père de Jean ? — Il était agréé favorablement dans sa nouvelle famille : « Chat fera des jureux jépoux », disait la lettre.

Le coup était trop fort ! Jean voulait partir immédiatement pour le Cantal. Son oncle lui rit au nez. Alors Jean écrivit à son ami, Bordelais la Rose, le suppliant de lui venir en aide. L’ancien soldat, dont les lettres étaient toujours affectueuses et tendres, répondit par l’envoi à son cher petit Jean des fonds nécessaires pour venir le trouver à Mérignac, à une lieue de Bordeaux.

Quelques jours après, l’ex-zouave et le fils du franc-tireur des Vosges prenaient le chemin de fer.

Nous les avons vus arriver à Figeac.