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du témoin ; mais le juge, qui venait au même moment de recevoir l’avis officiel de la capture opérée pendant la nuit, lui fit signe de se taire.

Salomon Sly, rappelé, avoua qu’il savait le nom de l’individu qui lui avait remis la liasse de faux billets et que cet individu n’était autre que M. Ralph Turner.

Toute plaidoirie était inutile.

Le jury entra dans la salle de ses délibérations et rapporta, au bout de quelques instants, un verdict unanime de non coupable.

Mille bras se tendirent à la fois pour serrer les mains de M. Robert Halt et le féliciter d’avoir si miraculeusement échappé aux embûches de ses ennemis.

Tous les yeux étaient fixés sur Joe qui venait de jouer un rôle si considérable et si inattendu et à l’habileté duquel M. Harrison venait de rendre un si éclatant témoignage.

Robert Halt, de son côté, n’avait point quitté du regard le banc où Mlle Marsy était assise à côté de la dame inconnue.

M. Halt, dit Joe, qui était parvenu à fendre la foule et à se rapprocher de l’accusé rendu à la liberté, je crois que nous pouvons maintenant nous en aller.

Et il ajouta en souriant : « Vous aurez peut-être, cette après-midi, une visite à faire rue Dorchester à une jeune demoiselle qui vous a beaucoup aidé dans votre procès. Mais je vous prie de ne pas manquer de vous trouver à cinq heures, hôtel Windsor. Il s’agit d’une affaire qui ne souffre pas de retard. »


CHAPITRE XVIII

EXPLICATIONS INDISPENSABLES


Il nous faut maintenant retourner un peu en arrière, pour combler une lacune de notre récit.